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Comment ne pas les oublier

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Par: mahavel
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Notre enfance fut peuplée d’animaux dits « de compagnie. » Chiens et chats en égayèrent les jours. Quand nous rentrions de l’école, nous savions qu’ « Ils » nous attendaient, embusqués derrière la porte, attentifs au moindre bruit, au moindre indice rappelant notre arrivée… Chorale d’aboiements dissonants et de miaulements enjôleurs, baisers mouillés à profusion, frôlements affectueux…, une même joie, une même ferveur pour un même accueil chaque fois renouvelé, comme si nous arrivions du bout des océans, après une absence de mille jours…
Nous n’eûmes pas à apprendre à nos enfants l’amour des animaux, car ils naquirent tout naturellement avec ! Nos chiens, nos chats furent, de rivages en rivages, nos inséparables compagnons de voyage, les principaux acteurs de nos souvenirs.
Auprès de nous restent désormais deux chiens, Oscar et Bumba les créoles, que nous avons enlevés à leur île natale, la Réunion. Les autres, celles et ceux qui ne sont plus, demeurent pour toujours blottis au creux le plus chaud de notre mémoire… Oka le Malinois, athlète au grand cœur, qui manifestait son « affection brutale » en appuyant fermement ses deux puissantes pattes sur nos épaules chancelantes, balayant simultanément notre visage de grands coups de langue baveuse qui faisaient voltiger lunettes et couvre chef, sa queue battant élégamment la mesure de ce rituel « incontournable »… ; Mastoc l’Algérois, intrépide aventurier, qui avait hérité de ses raids nocturnes en brousse mahoraise d’une belle balafre logée entre les oreilles, blessure dont il nous cacha toujours l’origine… ; Louk, le Berger allemand caressant, dont la hargne ne se manifestait qu’à la vue des vaches… et des gendarmes ! Lorsque la mort vint chercher ces amis fidèles, nous nous répétions chaque fois ce qu’Albert Camus fait dire, dans L’Etranger, au vieux Salamano, dont le chien malade, son seul compagnon, a disparu : « J’espère que les chiens n’aboieront pas cette nuit. Je crois toujours que c’est le mien. » Et puis il y eut nos chats… Comment les oublier ? Toupie, l’Algérienne voyageuse, dont les miaulements nous bercèrent de la Méditerranée à l’océan indien ; B.A. la douce, qui nous murmura avant d’aller mourir qu’elle nous avait tant aimés ; Pomponnette la coquine, toujours en quête du Pompon idéal, au-delà des murs de notre jardin… ; Pépère le pantouflard, qui ignorait superbement les souris, et dont l’idéal de vie fut : « manger et dormir… ! » Ces noms, et les images de bonheur qu’ils reflètent, nous les égrenons comme un chapelet de larmes et de joies.
Chaque jour que Dieu fait, l’affection, la fidélité jamais émoussées que nous ont offert et nous offrent encore ces bêtes nous émerveillent davantage. Dédions leur donc, à elles qui donnent sans compter, cette si belle phrase de Brigitte Bardot, que devraient méditer ceux qui martyrisent leurs animaux, ou qui les abandonnent la veille de partir vacances, parce qu’ils sont, comme par hasard, de trop, à ce moment précis…

« Un chien, un chat, c’est un cœur avec du poil autour. »


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Source : http://www.secrets-de-comment.com

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